Et encore : une crise de logique !
La crise de logique reste la plus grave des crises car elle dénature l’Initiative même du Ciel : Initiative tendant à organiser sur la Planète-Terre une société à la fois humaine et assurément équilibrée. Elle déforme, sans aucun doute, les réalités essentielles qui valent d’être choisi comme favori.
Pour se soustraire à cette anomalie, on est appelé à rester soi-même en évitant ainsi d’être absorbé par des tendances plus ou moins fictives. La culture n’a qu’une seule base: l’Esprit de Dieu! Si les différentes traditions qui animent la Communauté des Vivants se plaisent à l’oublier, elle risque de confondre : fondement avec masse architecturale... Il paraîtrait que Herriot a commenté, à sa façon, ces paroles de l’Imam CHAAFI : « Mon Savoir m’habite. Il s’installe confortablement dans un coin de mon âme... c’est-à-dire, il est plus proche de moi que ma bibliothèque ! »
Mais depuis que l’édition crée des millionnaires, les mots ne signifient plus rien. Tout devient barbare et les écrivains se comportent malheureusement comme des marchands d’amulettes... Et la logique des uns se montre aussi indéchiffrable que celle des autres. Tout le monde ment pour mieux convaincre ses lecteurs. Le temps semble être à l’heure des « cacophonies » : est-ce pour mieux fasciner son auditoire ?
Il y a ceci : les perruches ont plus de mérite parce que plus naturelles, n’ayant aucun effort à fournir pour être ce qu’elles sont. Quant aux joutes oratoires auxquelles on assiste à travers les médias, elles se révèlent être aujourd’hui plus négatives et plus désastreuses que toute autre belligérance. Ainsi, ce qu’on appelle une « chose » va incessamment l’emporter sur ce qu’on peut désigner par le nom de : Homme.
L’Histoire Sainte nous raconte l’aventure d’un trio plus qu’exceptionnel ; aventure qui résume toutes les réalités créatrices de notre espèce : Adam, tout seul ne pouvait vaincre son ennui, raison pour laquelle Dieu lui donna pour conjointe Eve ; mais un couple sans tentation est une invention sans signification réelle.
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Alors, Le Serpent fit son apparition... Et pourtant sa présence n’eut rien de menaçant pour l’équilibre de l’un comme de l’autre. Seulement, il y a cette pédagogie luciférienne qui veut faire croire que l’Arbre Interdit détenait le secret de la Vie Eternelle. Mais le pommier est-il autre chose que l’Arbre de la Science ? Et qui dit Science, dit forcément champ d’expérimentation. Ame végétale doublée d’âme rationnelle et « mûrie » par un long périple à travers les ténèbres, deux sources de clarté lui font déjà un clin d’œil: le Feu avec ses risques et la Lumière avec ses avantages.
Pour le couple la fête semblait être finie... Bref, Adam a « désobéi » parce que justement confronté à un élément nouveau : une crise de logique ! Si le Premier Homme veut vraiment servir la Science, il se verra désormais dans l’obligation de vivre les turbulences qui en sont l’apanage. Il doit savoir que les laboratoires destinés à ca genre d’exercices ne peuvent se trouver qu’ailleurs ; sur la Planète-Terre par exemple et non dans ce Paradis des Insouciants. Et le processus ne fait que commencer... Si Adam tient à remplir son rôle de chef, Eve, elle ne demande qu’à être installée dans ses droits. Mais le tentateur entêté reste toujours un tentateur.
L’objectif final de ce dernier, est que le chef soit continuellement désarçonné par les exigences répétées de son conjoint afin que lui, en tant que reptile, ne se sente plus diminué face à un couple aussi beau et aussi bien conçu.
« Dieu a fait de moi un rampant ! » se disait-il un peu écœuré. « Il faudrait donc que certains agissements de l’Espèce Nouvelle soient « rampants » - comme moi ! Et cela, jusqu’à ce que la femme devienne, dans cette entreprise, ma première complice et que l’homme fasse l’objet d’un complot permanent de notre part. Ainsi, je ferai de sorte que la priorité me revienne, symbolisée un peu plus tard par les comptoirs et les multinationales ; et surtout par le fait que le principe de tout dialogue soit constamment perturbé : on cachera le sexe avec des feuilles puis avec une coupe de Saint –Laurent... Et l’on ne trouvera que des réponses évasives pour justifier les grands bouleversements ».
Cette crise aura pour prolongement naturel, le chantage et les applaudissements... On peut dire d’ores et déjà que, faute d’entrain, le Père de l’Humanité venait de perdre quelques points face à la sagacité de ces terribles champions : les Préjugés ; champions qui, dans un proche avenir, disposeront des clivages de Sa Pensée comme bon leur semble. Mais Adam en profitera, lui aussi, pour éduquer et raffermir convenablement sa volonté si fraîche et pourtant susceptible de s’adapter à sa condition d’exilé. Pour le seconder, Eve préfère d’abord se fier à son intuition car elle sait déjà ce que signifie pour une maîtresse d’espace la diplomatie et la planification.
« Comment assassiner son propre assassin ? » disait le Gendre du Prophète. Ne le disait-il pas justement pour prévenir une nouvelle crise de logique ? « Comment peut-on voler à son propre voleur ? » s’interroge un disciple du Grand Cheikh Ahmed.
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« Seule une conscience pervertie est assez « forte » pour culpabiliser l’Innocence » affirme Hadj Malick SY. Et SENGHOR d’y ajouter : « En tant que Chrétien, j’ai toujours préféré une belle mort plutôt que de m’emparer d’un pouvoir qui ne m’appartient pas ». Il a fallu donc des pressions de tous genres [des larmes en particulier] pour faire céder « l’Apôtre » ... La scène nous est racontée, avec tristesse, par un des proches collaborateurs. SENGHOR a parfaitement raison : faire du Néant le fondement même d’une institution dans ce pays de Hadj Omar TALL est une trahison plus que monstrueuse ! Et depuis, le massacre continue...
Serigne Cheikh A. Tidiane SY
« Le soufi est quelqu’un qui est tel qu’il était, alors qu’il n’était pas encore ».
La manière dont, au IXe siècle, Jounayd définit le soufisme peut paraître énigmatique. Il exprime en fait l’un des principes majeurs du mysticisme musulman : l’unité entre Dieu et sa création, grand mystère que cherchent à pénétrer les mystiques musulmans.
La Conscience collective est une notion de sociologie et de psychologie utilisée par Émile Durkheim pour désigner l'ensemble des valeurs communes au sein d'un groupe social. La notion de conscience universelle ne vise pas l’unanimité, elle consacre l'apport de valeurs sur le quotidien de tout être humain. Ces valeurs peuvent être d’ordre religieux, philosophique, scientifique, sociale, culturel, économique ou politique.
L'ascétisme (zuhd) n'est pas dans le fait de renoncer au monde , mais de s'en vider le coeur .
Ce détachement du coeur doit êtro parfait pour conditionner un ascétisme vrai . Cependant, l’ascétisme considéré comme un dénuement total serait dû peut être à la pauvreté , à la faiblesse ou à un empêchement au travail. En effet , l'apôtre, dévoué à la cause de Dieu,ne doit pas se détacher complètement du monde , car celui, qui n'a pas de revenus, se fait entretenir par les autres , ressemble aux femmes et n'a aucun titre à la virilité.
M'appuyant sur Dieu le meilleur des guides dans la bonne Voie , je devolopperai ce chapitre de la manière suivante : Il est écrit dans le livre "Lawaqih al-Anwar" :
Le plus grand grammairien de la langue arabe porte le nom de Sibawayh, qui signifie en langue persane «senteur de pommes». Sa mère, le dorlotant dans son enfance, n’avait pas trouvé mieux que de le comparer à la senteur et à la saveur des pommiers en fleurs. Depuis, ce qualificatif devînt à tout jamais son petit nom et son nom patronymique à la fois. Quiconque a fait son apprentissage de la langue arabe a dû, obligatoirement, emprunter ce sens giratoire, celui de Sibawayh. En effet, tout ce qui a trait aux règles de grammaire, de l’école de Bassora ou de celle de Koufa, à la syntaxe et, bien sûr, aux différentes formes stylistiques, prend sa source dans l’œuvre de ce logicien exceptionnel.
Enfant, Sibawayh (756-796) quitta sa Perse natale pour s’installer à Bassora, l’une des capitales de la culture classique.
L’authenticité de l ’Ijtihâd
Le Prophète (paix et salut sur lui) avait enseigné à Mu'âdh ibn Jabal (surnommé le mieux connaissant du Halâl et du Harâm) avant de l’envoyer au Yémen comme messager des bonnes valeurs de l’Islam: "Selon quoi jugeras-tu lorsque le besoin s'en présentera ? – Selon le Livre de Dieu, avait répondu Mu'âdh. – Et si tu ne trouves pas (de solution explicite) dans le Livre de Dieu ? – Je jugerai alors selon les Hadîths du Messager de Dieu, avait répondu Mu'âdh. – Et si tu ne trouves pas (de solution explicite) dans les Hadîths du Messager de Dieu ? – Je ne manquerai alors pas de faire un effort de réflexion (ijtihâd) pour formuler mon opinion, avait répondu Mu'âdh." Sur quoi le Prophète avait manifesté son approbation en ces termes : "Louange à Dieu qui a guidé le messager du Messager de Dieu vers ce qu'agrée le Messager de Dieu."
Rapporté par at-Tirmidhî et Abû Dâoûd, voir aussi A'lâm ul-muwaqqi'în, tome 1 pp. 49-50.
Ô jeunes du temps, je vous conseille, étant enfants,
de vous consacrer à l’instruction et à l’enseignement.
Sois, avec acharnement, dans la quête du savoir.
Il est dit qu’une leçon apprise dans la jeunesse est telle une inscription sur la pierre.
Sauf pour excuse valable ne néglige aucune leçon
La négligence est synonyme de perdition.
À chaque instant une tâche qui lui est propre.
La vie est courte, ne dis jamais « demain je ferais ».
Le temps est comme l’épée.
Fais ton devoir avant qu’il ne te coupe en morceaux.
Efforce-toi de mémoriser tes leçons et de les répéter.
Fais des recherches et intéresse-toi aux écrits.
Sois dans l’écoute et tâche de comprendre toute problématique.
Examine attentivement les énigmes des sourates et des versets.
Que tes questions soient de bases pures.
Interroge dans la courtoisie et le respect absolus.
Si, l’enseignant tu traites à sa juste valeur,
tu trouveras les grâces du savoir et tu vivras !
Respecte-le, glorifie-le traite-le avec bonté.
Quelque soit son besoin, satisfais-le.
Lorsqu’il est préoccupé ou a besoin de service,
soutiens-le dans tous ses désirs.
La satisfaction divine est dans celle des cheikhs.
Dan la mesure du possible, évite de lui désobéir.
Que rien au monde ne te fasse oublier le droit des parents.
À Dieu, donne ce qui Lui appartient.
Ne te fais pas berner par Satan.
Rappelles-toi lorsqu’Iblis s’était déclaré ennemi d’Adam.
Respecte la sacralité et la fonction du cheikh.
Il est vraiment digne de ce respect.
Est en danger celui qui, bêtement, se fait berner
par les fioritures du monde et verse dans l’oppression.
Pour le sage, ce lieu est celui du savoir et de la courtoisie ;
non une demeure de discorde et de divertissement.
Pour l’attentif, c’est un lieu d’harmonie et de conciliation
où il faut s’attacher au câble de Dieu et se méfier.
Mes frères, si un crapuleux vous apporte une information,
renseignez-vous et jetez ses dires aux oubliettes.
Poème traduit par Dr Seydi Diamil Niane
Chercheur à l’Institut Fondamental d’Afrique Noire (IFAN)
Source : Asfiyahi.Org
Nul besoin aujourd’hui de présenter Cheikh Seydi El Hadj Malick SY, tant la vie, l’œuvre et l’héritage du Saint Homme constituent un viatique d’une immensité et d’une profondeur infinie pour tout humain qui se projette pour un meilleur avenir de soi et de l’humanité ; à fortiori, un musulman convaincu.
Comme les adeptes de la plupart des traditions religieuses, ceux du soufisme sont conscients que l’on ne saurait laisser de côté le corps, lorsque l’on essaie, de tout son être, d’atteindre le Divin. Ce rapport au corps comprend deux aspects complémentaires : négatif, lorsque la lutte contre soi et contre les tentations extérieures passe par le dressage du corps et l’ascèse (zuhd), abstinence de toute chose périssable par le détachement du cœur, renoncement à tout le créé) ; positif, lorsque le corps participe à l’œuvre mystique par des attitudes ou des techniques particulières (évocation répétitive du nom de Dieu (dhikr), “concert spirituel” (samâc), retraite (khalwa)…).
Le congrès du parti PSS organisé les 7, 8 et 9 mai 1959 à Kaolack est l'occasion d'apporter des réponses aux questions que les gens se posent sur ce nouveau parti, mais aussi sur les accusations portées par les autres partis politiques du pays. Dans son discours d'ouverture, le directeur politique Ibrahima Seydou Ndaw définit le rôle que doit jouer le PSS: mener « une opposition constructive et vigoureuse », mobiliser tous les Sénégalais contre les « procédés dictatoriaux » du gouvernement et « barrer la route au fascisme ». Il demande aux congressistes d'élaborer un programme du parti qui doit tenir compte des réalités de la conjoncture politique, économique et sociale et d'éviter d'être entrainés dans des « théories fictives ». Pour ce qui est de l’orientation du parti, il s'en remet à la sagesse et au sens pratique des militants, non sans leur rappeler qu’ils vivent dans un monde d'interdépendance, que l'isolement serait une condamnation à mort, une entrave à tout épanouissement Il ajoute que du fait que la démocratie et la liberté sont menacées dans le pays et « face à un parti et à un gouvernement dont la propension à l'irrégularité et à la dictature » ne fait aucun doute, les seules garanties dont disposent les militants sont leur courage et leur esprit de sacrifice.