Le congrès du parti PSS organisé les 7, 8 et 9 mai 1959 à Kaolack est l'occasion d'apporter des réponses aux questions que les gens se posent sur ce nouveau parti, mais aussi sur les accusations portées par les autres partis politiques du pays. Dans son discours d'ouverture, le directeur politique Ibrahima Seydou Ndaw définit le rôle que doit jouer le PSS: mener « une opposition constructive et vigoureuse », mobiliser tous les Sénégalais contre les « procédés dictatoriaux » du gouvernement et « barrer la route au fascisme ». Il demande aux congressistes d'élaborer un programme du parti qui doit tenir compte des réalités de la conjoncture politique, économique et sociale et d'éviter d'être entrainés dans des « théories fictives ». Pour ce qui est de l’orientation du parti, il s'en remet à la sagesse et au sens pratique des militants, non sans leur rappeler qu’ils vivent dans un monde d'interdépendance, que l'isolement serait une condamnation à mort, une entrave à tout épanouissement Il ajoute que du fait que la démocratie et la liberté sont menacées dans le pays et « face à un parti et à un gouvernement dont la propension à l'irrégularité et à la dictature » ne fait aucun doute, les seules garanties dont disposent les militants sont leur courage et leur esprit de sacrifice.
On cite ici quelques témoignages des fondateurs des quatre doctrines sunnites, ainsi que les témoignages de l’Imâm Al-ghazâlî et de l’Imâm Ibn Taymiyya, à propos du soufisme.L’Imâm Abû Hanîfa (85-150 H.) a dit : "Si il n’y a avait pas eu ces deux ans, j’aurais péri. (…) Pendant deux ans, j’ai été le compagnon de Sayyidina Ja‘far as-Sâdiq et j’ai acquis la science spirituelle qui a fait de moi un Connaissant (’ârif) de la Voie." [1]L’Imâm Mâlik Ibn Anas (95-179 H.) a dit : "Celui qui étudie la jurisprudence (tafaqaha) et n'étudie pas le soufisme (tasawwuf) est un pervers (fâsiq); et celui qui étudie le soufisme et n'étudie pas la jurisprudence est un hérétique (zindîq); celui qui allie les deux, atteint la vérité ou est le parfait réalisé (tahaqqaqa)."
Ce 15 mars, à l’annonce de la disparition de Serigne Cheikh, le Professeur Hamidou Dia m’a appelée pour me présenter ’’ses condoléances’’ en souvenir d’un débat que nous avions eu en 1987, venant de la Hollande, en route vers le Luxembourg.Avec des amis gauchistes et contestataires, nous avions eu des échanges houleux sur Serigne Cheikh. Mes arguments à moi je les tirais de la source à laquelle j’ai été nourrie : la foi d’une famille en cet homme. Mes amis, eux, n’avaient que les certitudes d’une doctrine marxiste qu’ils finiront d’ailleurs par abandonner et je les avais invités, en tant qu’universitaires, à plus de rigueur dans la démarche, car aucun d’entre nous ne connaissait réellement la pensée de l’homme en question.
Dans un passage de son ouvrage “La perle cachée des questions sur ce qui a été et ce qui sera” Tirmidhî (Hakîm, m. 318/930) relate l’anecdote suivante : “ Un jour, un aspirant a fait appel à moi en se plaignant du fait que, pendant qu’il priait, son coeur “s’en allait”. Je lui ai répondu : - Ton coeur est un morceau de chair contenu dans la cavité de ton corps, où peut-il aller de sorte que tu dises : “Mon coeur s’en va” ? Ce disciple s’est trouvé plongé dans une grande perplexité et m’a demandé : - Qu’en est-il, alors ? Je lui ai dit : - Le coeur reste à sa place. C’est l’intellect (`aql) qui s’éloigne de lui et, dans ce cas, tu te trouves dérouté et distrait.
Al-Ghazali est mort à l’âge de cinquante-cinq ans, après une vie qu’on peut estimer courte si l’on considère l’ampleur, la richesse et l’influence de son oeuvre. Il est permis de dire qu’il a été un des plus grands penseurs musulmans, un de ceux qui ont laissé l’empreinte la plus profonde, méritant ainsi le surnom de « rénovateur du Ve siècle de l’Hégire ». La grande influence qu’a eue al-Ghazali peut-être attribuée à plusieurs éléments, à savoir : • La profondeur, la force et l’étendue de sa pensée,
Serigne Hady Touré fait partie des plus grands savants que compte le Sénégal. Il est né en 1894 à Fass Touré, village fondé par son père Cissa Touré qui était aussi un disciple du Maître Seydi Hadji Malick.Serigne Hady Touré est originaire du Mbackol, il étudia l’ensemble des sciences islamiques auprès de son père qui l’envoya ensuite en 1911 dans la cour du Maître Seydi Hadji Malick Sy. Serigne Hady Touré a fait sa formation à Tivaouane à la même période que Le Maître Serigne Mansour Sy Balkhawmi, El Hadji Thierno Seydou Nourou Tall et Cheikh N’Diaye Mabeey le fils du célèbre savant de Saint Louis Ahmad N’Diaye Maabey.
Chérif Yunuss Aïdara née en 1832 est un descendant du prophète Muhammad SAW qui a propagé l’Islam dans le village de Banguere en Casamance. Il est né à Abéché, actuelle capitale de la république du Tchad. Chérif Younouss Aïdara commença son aventure en s’installant dans plusieurs localités avant d’arriver à Sandighéri en 1886 où il réalisa plusieurs miracles comme il l’a fait partout là où il passe. De partout il a noué des relations dans son passage jusqu’à ce qu’il s’installât à Baghère en 1911.
Le cœur occupe une place prépondérante dans le vocabulaire et l’imagerie coraniques, et si plusieurs termes semblent renvoyer à cette notion5, c’est le mot « qalb » qui le désigne le plus fréquemment6. Ce mot, apparemment d’origine très ancienne, possède également le sens de « boulversement », « renversement », « conversion », ou encore « transmutation »7, et cet aspect mouvant s’illustre par la connotation à la fois négative et positive que donne le texte
coranique à cet organe. En effet, on observe que le qalb y est fréquemment associé avec les notions d’« endurcissement » ou de « maladie »8, ou avec le manque de réceptivité à la Parole divine9.