A Tivaouane, lorsqu’on assiste à ce qu’il est désormais convenu d’appeler les « chants religieux », on n’est loin de s’imaginer l’effort de recherche littéraire derrière ce foisonnement des odes psalmodiés dans l’enceinte de la ville sainte ou dans les nombreux foyers de la Tijaniyya où Cheikh El Hadji Malick Sy envoya ses brillants Muqaddams.
Par Grégory Vandamme
Qu’est-ce qu’un cheikh ? Cette question, des centaines de maîtres du Soufisme y ont répondu à leur manière, chacun selon son approche et son contexte propres. Aujourd’hui, alors que la plupart des organisations initiatiques traditionnelles du Soufisme se retrouvent projetées dans un contexte globalisé, et qu’elles tentent chacune à sa façon de maintenir le contact avec une communauté toujours plus étendue, plus diffuse, et plus variée, la question de la pédagogie spirituelle et de ses moyens semble plus que jamais cruciale. Dans ces conditions, il n’est certainement pas superflu de proposer une définition de la qualité de cheikh qui fasse droit à la réalité actuelle des voies initiatiques, confrontées à une quantité et à une variété de profils et de situations toujours plus grandes.
« Nous t'avons envoyé (ô Mohammed) avec la vérité, comme annonciateur et avertisseur…S’ils (les incrédules) te traitent d’imposteur, ceux qui vécurent avant eux ont crié au mensonge quand leurs Prophètes, vinrent à eux avec des preuves évidentes, les Ecritures et le Livre Lumineux. » (Coran 35. 24. 25).
« Ô gens du Livre ! Notre Messager (Mohammed), est venu pour vous instruire sur la cessation des Messagers (de Dieu), afin que vous ne puissiez pas dire : « Il ne nous est venu ni Annonciateur ni Avertisseur. » Voilà (maintenant) qu’un Annonciateur et un Avertisseur est venu à vous. Et Allah est Omnipotent. » (Coran. 5. 19)
C'est en l'an 570 de l'ère chrétienne, le lundi 12ème jour du mois de Rabi' el Aouel que naquit à La Mecque, Mohammed, le futur Prophète de l'Islam, que le Salut et la Bénédiction de Dieu soit sur lui, qui est connu, notamment dans la langue française sous le nom de Mahomet. La déformation de son nom, constitue la première des nombreuses altérations, qui allaient marquer l'histoire de l'Islam et de son Messager. De fait, alors qu'en Arabe, langue dans laquelle a été révélé le Coran, Mohammed signifie « Le loué, le béni, ou le digne de louanges », les Occidentaux allaient corrompre ce nom et le transformer en Mahomet (ma hommid) signifiant exactement le contraire (celui qui n'est pas béni) ou encore en « Mahound », prince des ténèbres, autre nom de Satan.
« Seïdina (qu’Allah sanctifie son précieux secret) a été interrogé au sujet du sens de la parole d’Allah le Très-Haut : « Allah vous met en garde à l’égard de Lui-même. » (Sourate 03 la famille d’Imran, verset 28) Il a répondu (qu’Allah sanctifie son précieux secret) : « Au niveau de la Loi (Chari’a) cela veut dire Allah vous met en garde à l’égard de Lui-même afin de le craindre et de ne pas se croire à l’abri de Sa ruse en tout ce qu’Il vous octroie comme faveurs et en tout ce dont Il vous préserve comme nuisance parmi les méfaits,
Le Sheikh Junayd avait un disciple qu'il préférait à tous les autres, ce qui incita la jalousie des autres disciples; le Sheikh - connaissant les cœurs - s'en rendit compte. « Il vous est supérieur en courtoisie et en intelligence, leur dit-il. Livrons-nous donc à une expérience, afin que vous aussi le compreniez. »
Junayd ordonna alors qu'on lui apporte vingt oiseaux, et dit à ses disciples :
Râbi'âal-'Adaiâya est née à Basra 8 e siècle (2e siècle de l'hégire). La nuit où Râbi'â vint sur terre, il n'y avait rien dans la maison de son père, qui était très pauvre : pas même une goutte d'huile ni un morceau de tissu pour l'envelopper. Râbi'â était sa quatrième fille, c'est pourquoi lui fut donné ce nom (« la quatrième). « Va demander à notre voisin un peu d'huile, que j'allume la lampe », dit sa femme. Or, le père avait fait vœu de ne jamais rien demander à personne. Il s'en alla donc, et se contenta de poser la main sur la porte du voisin, puis il revint. « Ils n'ouvrent pas la porte», dit-il. La pauvre femme pleura amèrement.
Apologie défensive d’Abul ‘Abâss Ahmat At Tijânî. Télécharger
“Soit un miroir oxydé dont la rouille couvre la surface, offusque la clarté et empêche nos images de s'y imprimer. Normalement, un miroir est susceptible de recevoir les images et de les réfléchir telles quelles. Celui donc qui voudra le remettre en état devra s'acquitter de deux besognes : frotter et polir, c'est-à-dire disposer le miroir face au vrai.
Il y a trois choses qu'un homme doit pratiquer. Quiconque néglige l'une d'entre elles les négligera nécessairement toutes et quiconque s'attache à l'une d'entre elles doit nécessairement s'attacher à toutes. Efforce-toi donc de comprendre et prête attention. La première chose est qu'avec ton esprit, ta langue et tes actions, tu proclames que Dieu est Un; et, ayant affirmé qu'il est Un, et ayant affirmé que nul ne peut t'aider ou te nuire que Lui, tu consacres toutes actions à Lui seul.