Le degré d’érudition de Serigne Alioune Diop Maïmouna était telle qu’à son arrivée chez le maître, il rattrapa tous ces condisciples dans l’apprentissage du Coran jusqu’à les dépasser alors même que ces derniers étaient arrivés bien avant lui dans la cour du Maître Seydi Hadji Malick Sy.
Après avoir remarqué les exploits extraordinaires de Serigne Alioune Diop Maïmouna, le Maître Seydi Hadji Malick Sy demanda à Serigne Birahim Diop d’aller dans la véranda pour lui apporter la plus grande de toutes les tablettes afin qu’il y écrive les leçons destinées au nouveau génie qui venait de faire son apparition au sein de l’université.
Le Maître Seydi Hadji Malick Sy en rajoutât une couche, en disant à Serigne Birahim Diop:
«Par la grâce de Dieu je viens de trouver le virtuose, la sommité intellectuelle que je vais envoyer dans le Walo pour perpétuer l’œuvre du Prophète Muhammad SAW. »
D’après Serigne Birahim Diop, l’érudition de Serigne Alioune Diop Maïmouna était telle que lorsque qu’il rejoignit la cour du maître trouvant tous les disciples sur le point de finir le Coran, Serigne Alioune Diop avait réussi à les dépasser de sorte à finir deux fois le Coran alors même que les plus anciens disciples peinaient à terminer le livre sacré une seule fois.
Après le décès du maître Seydi Hadji Malick Sy, Serigne Birahim Diop a ouvert une autre université où plusieurs savants ont été formés à Saint Louis; certains soirs il est rapporté qu’ils s’extasiaient devant ces disciples en leur disant : « N’eut été le fils de Maïmouna Sarr de Gaya (Serigne Alioune Diop Maïmouna) j’aurais affirmé sans risque de me tromper que je surpasse tous les disciples formés par le maître Seydi Hadji Malick Sy sur le plan de l’entendement. »
Ces disciples en devenaient abasourdis à l’entente de ces propos, pour la simple et bonne raison qu’ils considéraient Serigne Birahim Diop comme le plus grand savant et érudit d’Afrique Noire.
Chaque fois que Serigne Alioune Diop Maïmouna venait à Saint Louis, il passait rendre visite à son ami et condisciple Serigne Birahim Diop. Chaque fois que Serigne Birahim Diop vit son ami, il demanda à un de ces disciples d’aller acheter le meilleur thé de la région pour servir son hôte.
Un jour alors que Serigne Birahim Diop donnait une leçon à un disciple, il fît exprès de se tromper sur la lecture d’un vers, Serigne Alioune Diop Maïmouna coucher à côté de lui sursauta pour lui dire : « Mais Birahim ne me dis pas que tu t’es trompé ? »
A l’entente de ces propos Serigne Birahim Diop sourit et lui dis : « Décidément Alioune, qui te cherche te trouve toujours; tu sais bien qu’un homme formé par le Maître Seydi Hadji Malick Sy ne se trompe pas sur des questions de jurisprudence à fortiori sur des écritures en Arabe, je n’ai pas fais d’erreur mais c’est toi que je voulais montrer à mes disciples pour leur dire que le fils de Maïmouna Sarr dont je leur parlais et qui nous vient de Gaya est aujourd’hui là avec nous.» (sur un ton
taquin) puis Serigne Birahim Diop se tourna vers ses disciples et leur dit : « Depuis la disparition de notre maître Seydi Hadji Malick Sy personne n’a jamais osé me corriger; aujourd’hui vous voyez Serigne Alioune Diop Maïmouna le faire sans gêne, cela veux dire ce que cela veut dire et comprendra qui pourra.»
Serigne Alioune Diop Maïmouna se retourna et répondis : « pousse là-bas Birahim, arrête de t’amuser » (sur un ton très taquin).
Serigne Birahim Diop de confier ceci : « J’ai vu plusieurs fois des personnes intelligentes, à la limite des surdoués qui ont impressionnés leurs semblables ainsi que leur familles, mais je n’ai jamais vu un virtuose gnostique de la trempe de Serigne Alioune Diop Maïmouna ».
Par Alphahim Mayoro