Dieu dit dans le Coran : « Dis : « Si les humains et les génies se joignaient les uns aux autres pour apporter quelque chose de semblable à ce Coran, ils n’apporteraient pas son pareil même s’ils se soutenaient mutuellement ». Nous avons effectivement diversifié dans ce Coran toutes sortes de paraboles pour les humains, mais la plupart des humains s’obstinèrent à nier »[1].
Le temps d’accomplissement de la Wadhifa
A. La Wazifa du matin
- Le temps préférable (Ikhtiyari) : Après Salat Soubh et jusqu'à la période précédent le zénith (Douha El A'la 11H30).
- Le temps de nécessité : Jusqu'au coucher du soleil (Ghouroub).
B. La Wazifa du soir
- Le temps préférable : Après Salat 'Asr jusqu'à celle du 'Icha.
- Le temps de nécessité : Jusqu'au Fajr.
Les piliers de la Wazifa
A. La formule de demande de pardon suivante : « Astaghfiroullah El ‘Adhim aladhi lê ilêha ilê Houwa-l-Hayyou-l-Qayyoum » 30 fois.
Elle fut allégée par Seïdina Ahmed Tijani (qu’Allah sanctifie son précieux secret), car autrefois elle se récitait 100 fois, mais avec la formule : « Astaghfiroullah » seulement. Cette formule, et sa prononciation, est celle qui a été employée par Seïdina Ahmed Tijani (qu’Allah sanctifie son précieux secret). Cependant, il existe une variante employée dans laquelle la prononciation : « Hayyou-l-Qayyoum » est prononcée « Hayya-l-Qayyoum » ce qui est aussi valide en langue arabe (Cheikh Idriss El Iraqi).
B. La prière sur le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) avec la Salat Fatihi 50 fois :
En ce qui concerne la Wadhifa, il est impossible de réciter une autre prière sur le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui), comme cela est permis pour le Lazim, sinon la Wadhifa est invalidée comme l’a stipulé Sidi ‘Arbi ibn Sa-ih (qu’Allah l’agrée). De plus, il faut savoir que ce pilier a été lui aussi allégé, car autrefois il se récitait 100 fois avec la Salat Fatihi.
C. La proclamation de l’Unicité par la parole : « Lê ilêha ila llah » 100 fois :
Il est un devoir de clôturer le 100ième grain par la formule «Seyyidouna Mouhamadou rassoulou-llah ‘alaîhi sallamoullah ». Ce pilier a été lui aussi allégé, car autrefois il pouvait se réciter 200 fois.
Cheikh Omar Foutiyou (qu’Allah l’agrée) mentionne, dans son Rimah, qu’il est possible de l’effectuer selon ses nombres de base ou selon la version allégée. Il cite, entre autres, de la part de Sidi Mohamed El Ghali (qu’Allah l’agrée), que certains compagnons avaient gardé la version de base pour l’accomplissement de la Wadhifa
D. La prière sur le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) appelée Djaouharatou-l-Kamel : 12 fois.
Elle ne peut être récitée que si toutes les conditions à sa lecture sont réunies (voir à la suite les conditions de validité). Si ce n’est pas le cas, alors on doit remplacer sa récitation par celle de 20 Salat Fatihi. Autrefois, elle se récitait 11 fois (c’est encore ce chiffre qui est inscrit dans Djawahirou-l-Ma’ani car écrit avant son abrogation). Environ un an avant le décès de Seïdina (qu’Allah sanctifie son précieux secret), ce chiffre fut abrogé et remplacé par 12 fois. (Il n’y a que les chaînes d’affiliations reliées à Cheikh Hamahoullah du Mali qui retiennent et l’accomplissent encore 11 fois).
Les Conditions de validité de la lecture de Djaouharatou-l-Kamel
Djaouharatou-l-Kamel (la perle de la perfection) est une prière sur le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) particulière qui nécessite les conditions suivantes pour pouvoir être récitée :
1 - La pureté : Du corps, des vêtements, de l’endroit
2 - L'ablution à l'eau
3 - De S’asseoir lors de la récitation de Djaouharatou-l-Kamel
Sidi ‘Arbi ibn Sa-ih (qu’Allah l’agrée) dit dans son Boughiyat : « Durant les voyages, on peut réciter les oraisons sur une monture, mais lorsqu’on arrive à la Djaouharatou-l-Kamel, on doit descendre et la réciter en marchant avec la condition toutefois que l’endroit où l’on marche soit pur. Certains compagnons (qu’Allah les agrée) disent que le voyageur peut la faire en marchant et que lorsqu’il arrive à la 7e perle, il s’assoit jusqu’à la fin de la récitation, pour moi (Sidi ‘Arbi) c’est le plus préférable sauf dans les cas de nécessité telle la peur et Allah est le plus savant ».
Cheikh Nadhifi (qu’Allah l’agrée) a dit qu’en cas de peur pour nous ou notre argent « on fait l’ouird sur la monture en remplaçant par 20 Salat Fatihi » ; « Cette prière ne peut être lue sur une monture ou sur un bateau ».
4 - Le lieu doit être assez large pour contenir six personnes. (Cheikh Nadhifi)
Si toutes ces conditions ou seulement une seule ne sont pas réunies, on doit alors remplacer Djaouharatou-l-Kamel par la récitation de vingt Salat Fatihi.
Il est rapporté, dans El Ifadat-l-Ahmediya, que Seïdina Ahmed Tijani (qu’Allah sanctifie son précieux secret) a dit : « Celui qui se purifie par le Tayyamoum ne doit pas réciter Djaouharatou-l-Kamel, mais il la remplace par vingt Salat Fatihi lima oughliqa, car elle ne peut se réciter que par la pureté à l’eau et sur un tapis pur qui peut contenir six personnes ; le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) et les quatre khalifes assistent dès le septième Djaouharatou-l-Kamel ».
Seïdina Ahmed Tijani (qu’Allah sanctifie son précieux secret) a dit aussi dans une lettre : « Pour celui qui n’arrive pas à apprendre la prière appelée Djaouharatou-l-Kamel qu’il la remplace par vingt Salat Fatihi. »
Donc, pour résumer, comme le dit Sidi Mohamed El Hafidh Misri Tidjani, dans Qasd Sabil, concernant les conditions liées à la récitation de la Djaouharatou-l-Kamel, il faut : « La pureté de l’eau, un lieu pur pouvant contenir six personnes et cela même pour la réciter une seule fois. Elle ne se récite pas sur une monture ou sur un bateau. Celui qui fait le Tayyamoum ou celui qui n’est pas lavé à l’eau pour ses besoins naturels (urine, selle) mais seulement essuyés à sec ou qui a une impureté sur son corps ou ses habits et dont il ne peut se débarrasser, il récite à la place vingt Salat Fatihi dans la Wadhifa et agit de même celui qui ne peut réunir ses conditions. Celui qui enfreint une des conditions particulières à la Djaouharatou-l-Kamel dans sa Wadhifa, il doit la recommencer »
Chapitre sur la Wazifa de Seydi El Hadj Malick Sy tiré de Fâkihatou Toullâb
73- Sans conteste, la Wazîfa comprend trente (30) fois la formule de L’Absolution.
74- Cinquante (50) fois la "Salât al-Fâtiha", prière sur Yâsîn, le Prophète élu.
75- Cent (100) fois l’Unicité "La ilâha illa-l-lâh te donneront une rétribution substantielle.
76- Puis, réciter douze (12) fois au complet la perle ou la Jawhara al-Kamâl.
77- Cette récitation n’incombe pas à l’adepte, s’il ne sait pas la réciter de mémoire.
78- Il se doit, en lieu et place, de réciter une prière facile en laissant la difficile.
79- On la récite le soir ou le matin ; il est bon de faire les deux. C’est une aubaine.
80- Une autre formule de réciter, selon choix, c’est commencer par l’Absolution cent fois.
81- Puis, de même pour la Salât al-Fâtih et deux cents fois l’Unicité, selon l’Elu.
82- Telle est bien l’ancienne modalité bien allégée sous la forme plus haut.
Tout disciple affilié à la Tarikha doit :
1) Avoir des égards envers le Maître et du respect pour ceux qui se rattachent à lui par MainFrameé ou voie spirituelle.
2) Accepter ses directives et s'y conformer.
Voici de façon succincte, les vingt trois conditions faisant l’objet de la charte ou wird tidiani. La Tariqa Tidjaniya repose à part entière sur les deux sources fondamentales que sont le Coran et la Tradition prophétique. Les conditions (chouroutes) de cette voie spirituelle trouvent ainsi logiquement leurs fondements dans les sources précitées. On en déduit alors, que si ces conditions sont respectées, la Tariqa l'est aussi. Le respect ainsi acquis, le disciple pourra en bénéficier pleinement. Il va de soi que chaque disciple se doit de connaître les "chouroutes" ainsi qu'un minimum en matière de Coran et de Hadith prophétique qui lui serviront d'appui (dalil).
Le Pôle parfait et le secours excellent, détenteur des prodiges abondants et des mérites courants de cette communauté, pleine lune du bonheur qui a illuminé les obscurités et le soleil de la guidée, Abou-l-Hassan Seïdina El Hajj 'Ali ibn Seïdina Hajj 'Aïssa Tamacini (qu’Allah l’agrée).Il faisait partie de l'élite des élites parmi les compagnons de Seïdina (qu’Allah sanctifie son précieux secret). Il avait atteint des degrés immenses, dont Seïdina Ahmed Tidjani (qu’Allah sanctifie son précieux secret) témoigna.
Le Wali parfait, celui qui a accédé à la connaissance (Ma'rifa), l'immense Khalife doté de la station (Maqam) élevée, le rassembleur des connaissances et des secrets, le supérieur dans le summum des degrés supérieurs, le soleil de la joie qui a illuminé l'horizon des degrés supérieurs et qui ne fut jamais atteint par quiconque. Il était parmi ceux qui avaient accédé à la connaissance et à la sainteté parfaite, il avait un rang élevé auprès de Seïdina Ahmed Tidjani (qu’Allah sanctifie son précieux secret) et celui-ci lui donnait une très grande valeur, il mentionnait son rang élevé auprès de ses compagnons au point qu'il fut envié par le proche et le lointain. Seïdina (qu’Allah sanctifie son précieux secret) disait à son sujet : Le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) m'a dit :
EL HADJI MALICK SY (RTA) est né vers 1855, au village de DOWFAL dans l’agglomération de GAYA, à l’Est de DAGANA. Il est le fils de OUSMANE ( Demba Khourédia) SY et de FATIMATA WADE WELE. Le jeune Malick débuta sa formation à Gaya auprès de sa famille maternelle où son maître et homonyme Thierno Malick Sow l’initia au saint Coran. À l’age de 8 ans, il fut amené par son oncle paternel Amadou Sy dans le Djolof, à Sine, près de Sagata, le village de sa famille paternelle, revenu à Gaya, il ira suivre des cours auprès de Ngagne Ka, maître d’école Wolof pendant plusieurs mois et à Tiarène, dans le cercle de Matam, auprès de Mame Bassine SARR. Puis il alla chez le marabout ABDOU BITEYE à LOUGUE ( dans le cercle de Saldé) et chez Mamadou Top à Podor pour y achever l’étude du saint Coran.
Seydi Alioune Bâ, plus connu sous le nom de Mame Serigne, fait partie des Moukhadams de Seydi El Hadj Malick Sy qui ont donné à la « Tidjania » ses lettres de noblesse dans cette partie du Cayor. Au point que Guéoul et ses environs soient considérés aujourd'hui comme une place forte de la Tidjania, perpétuant le legs de Seydi El Hadj Malick Sy, qui a su imposer cette voie à l'écrasante majorité de la population sénégalaise. Exégèse du Coran, doublé d'une très forte érudition, Seydi Alioune Ba a impulsé une belle dynamique religieuse dans cette partie du pays, en participant à la formation des talibés tidjanes sur tous les plans.