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Le plus grand grammairien de la langue arabe porte le nom de Sibawayh, qui signifie en langue persane «senteur de pommes». Sa mère, le dorlotant dans son enfance, n’avait pas trouvé mieux que de le comparer à la senteur et à la saveur des pommiers en fleurs. Depuis, ce qualificatif devînt à tout jamais son petit nom et son nom patronymique à la fois. Quiconque a fait son apprentissage de la langue arabe a dû, obligatoirement, emprunter ce sens giratoire, celui de Sibawayh. En effet, tout ce qui a trait aux règles de grammaire, de l’école de Bassora ou de celle de Koufa, à la syntaxe et, bien sûr, aux différentes formes stylistiques, prend sa source dans l’œuvre de ce logicien exceptionnel.
Enfant, Sibawayh (756-796) quitta sa Perse natale pour s’installer à Bassora, l’une des capitales de la culture classique.

L'imam Malick et son Ecole

décembre 26, 2022

L’authenticité de l ’Ijtihâd

Le Prophète (paix et salut sur lui) avait enseigné à Mu'âdh ibn Jabal (surnommé le mieux connaissant du Halâl et du Harâm) avant de l’envoyer au Yémen comme messager des bonnes valeurs de l’Islam: "Selon quoi jugeras-tu lorsque le besoin s'en présentera ? – Selon le Livre de Dieu, avait répondu Mu'âdh. – Et si tu ne trouves pas (de solution explicite) dans le Livre de Dieu ? – Je jugerai alors selon les Hadîths du Messager de Dieu, avait répondu Mu'âdh. – Et si tu ne trouves pas (de solution explicite) dans les Hadîths du Messager de Dieu ? – Je ne manquerai alors pas de faire un effort de réflexion (ijtihâd) pour formuler mon opinion, avait répondu Mu'âdh." Sur quoi le Prophète avait manifesté son approbation en ces termes : "Louange à Dieu qui a guidé le messager du Messager de Dieu vers ce qu'agrée le Messager de Dieu."
Rapporté par at-Tirmidhî et Abû Dâoûd, voir aussi A'lâm ul-muwaqqi'în, tome 1 pp. 49-50.

Ô jeunes du temps, je vous conseille, étant enfants,
de vous consacrer à l’instruction et à l’enseignement.

Sois, avec acharnement, dans la quête du savoir.
Il est dit qu’une leçon apprise dans la jeunesse est telle une inscription sur la pierre.

Sauf pour excuse valable ne néglige aucune leçon
La négligence est synonyme de perdition.

À chaque instant une tâche qui lui est propre.
La vie est courte, ne dis jamais « demain je ferais ».

Le temps est comme l’épée.
Fais ton devoir avant qu’il ne te coupe en morceaux.

Efforce-toi de mémoriser tes leçons et de les répéter.
Fais des recherches et intéresse-toi aux écrits.

Sois dans l’écoute et tâche de comprendre toute problématique.
Examine attentivement les énigmes des sourates et des versets.

Que tes questions soient de bases pures.
Interroge dans la courtoisie et le respect absolus.
Si, l’enseignant tu traites à sa juste valeur,
tu trouveras les grâces du savoir et tu vivras !

Respecte-le, glorifie-le traite-le avec bonté.
Quelque soit son besoin, satisfais-le.

Lorsqu’il est préoccupé ou a besoin de service,
soutiens-le dans tous ses désirs.

La satisfaction divine est dans celle des cheikhs.
Dan la mesure du possible, évite de lui désobéir.

Que rien au monde ne te fasse oublier le droit des parents.
À Dieu, donne ce qui Lui appartient.

Ne te fais pas berner par Satan.
Rappelles-toi lorsqu’Iblis s’était déclaré ennemi d’Adam.

Respecte la sacralité et la fonction du cheikh.
Il est vraiment digne de ce respect.

Est en danger celui qui, bêtement, se fait berner
par les fioritures du monde et verse dans l’oppression.

Pour le sage, ce lieu est celui du savoir et de la courtoisie ;
non une demeure de discorde et de divertissement.

Pour l’attentif, c’est un lieu d’harmonie et de conciliation
où il faut s’attacher au câble de Dieu et se méfier.
Mes frères, si un crapuleux vous apporte une information,
renseignez-vous et jetez ses dires aux oubliettes.

Poème traduit par Dr Seydi Diamil Niane
Chercheur à l’Institut Fondamental d’Afrique Noire (IFAN)

 

Source : Asfiyahi.Org

Nul besoin aujourd’hui de présenter Cheikh Seydi El Hadj Malick SY, tant la vie, l’œuvre et l’héritage du Saint Homme constituent un viatique d’une immensité et d’une profondeur infinie pour tout humain qui se projette pour un meilleur avenir de soi et de l’humanité ; à fortiori, un musulman convaincu.

Comme les adeptes de la plupart des traditions religieuses, ceux du soufisme sont conscients que l’on ne saurait laisser de côté le corps, lorsque l’on essaie, de tout son être, d’atteindre le Divin. Ce rapport au corps comprend deux aspects complémentaires : négatif, lorsque la lutte contre soi et contre les tentations extérieures passe par le dressage du corps et l’ascèse (zuhd), abstinence de toute chose périssable par le détachement du cœur, renoncement à tout le créé) ; positif, lorsque le corps participe à l’œuvre mystique par des attitudes ou des techniques particulières (évocation répétitive du nom de Dieu (dhikr), “concert spirituel” (samâc), retraite (khalwa)…).

Le congrès du parti PSS organisé les 7, 8 et 9 mai 1959 à Kaolack est l'occasion d'apporter des réponses aux questions que les gens se posent sur ce nouveau parti, mais aussi sur les accusations portées par les autres partis politiques du pays. Dans son discours d'ouverture, le directeur politique Ibrahima Seydou Ndaw définit le rôle que doit jouer le PSS: mener « une opposition constructive et vigoureuse », mobiliser tous les Sénégalais contre les « procédés dictatoriaux » du gouvernement et « barrer la route au fascisme ». Il demande aux congressistes d'élaborer un programme du parti qui doit tenir compte des réalités de la conjoncture politique, économique et sociale et d'éviter d'être entrainés dans des « théories fictives ». Pour ce qui est de l’orientation du parti, il s'en remet à la sagesse et au sens pratique des militants, non sans leur rappeler qu’ils vivent dans un monde d'interdépendance, que l'isolement serait une condamnation à mort, une entrave à tout épanouissement Il ajoute que du fait que la démocratie et la liberté sont menacées dans le pays et « face à un parti et à un gouvernement dont la propension à l'irrégularité et à la dictature » ne fait aucun doute, les seules garanties dont disposent les militants sont leur courage et leur esprit de sacrifice.

On cite ici quelques témoignages des fondateurs des quatre doctrines sunnites, ainsi que les témoignages de l’Imâm Al-ghazâlî et de l’Imâm Ibn Taymiyya, à propos du soufisme.L’Imâm Abû Hanîfa (85-150 H.) a dit : "Si il n’y a avait pas eu ces deux ans, j’aurais péri. (…) Pendant deux ans, j’ai été le compagnon de Sayyidina Ja‘far as-Sâdiq et j’ai acquis la science spirituelle qui a fait de moi un Connaissant (’ârif) de la Voie." [1]L’Imâm Mâlik Ibn Anas (95-179 H.) a dit : "Celui qui étudie la jurisprudence (tafaqaha) et n'étudie pas le soufisme (tasawwuf) est un pervers (fâsiq); et celui qui étudie le soufisme et n'étudie pas la jurisprudence est un hérétique (zindîq); celui qui allie les deux, atteint la vérité ou est le parfait réalisé (tahaqqaqa)." 

Ce 15 mars, à l’annonce de la disparition de Serigne Cheikh, le Professeur Hamidou Dia m’a appelée pour me présenter ’’ses condoléances’’ en souvenir d’un débat que nous avions eu en 1987, venant de la Hollande, en route vers le Luxembourg.Avec des amis gauchistes et contestataires, nous avions eu des échanges houleux sur Serigne Cheikh. Mes arguments à moi je les tirais de la source à laquelle j’ai été nourrie : la foi d’une famille en cet homme. Mes amis, eux, n’avaient que les certitudes d’une doctrine marxiste qu’ils finiront d’ailleurs par abandonner et je les avais invités, en tant qu’universitaires, à plus de rigueur dans la démarche, car aucun d’entre nous ne connaissait réellement la pensée de l’homme en question.

Dans un passage de son ouvrage “La perle cachée des questions sur ce qui a été et ce qui sera” Tirmidhî (Hakîm, m. 318/930) relate l’anecdote suivante : “ Un jour, un aspirant a fait appel à moi en se plaignant du fait que, pendant qu’il priait, son coeur “s’en allait”. Je lui ai répondu : - Ton coeur est un morceau de chair contenu dans la cavité de ton corps, où peut-il aller de sorte que tu dises : “Mon coeur s’en va” ? Ce disciple s’est trouvé plongé dans une grande perplexité et m’a demandé : - Qu’en est-il, alors ? Je lui ai dit : - Le coeur reste à sa place. C’est l’intellect (`aql) qui s’éloigne de lui et, dans ce cas, tu te trouves dérouté et distrait.

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