Lors de plusieurs conférences, Mame Cheikh Ahmed Tidiane Sy a évoqué les « hommes de Dieu », ces êtres spirituels qui maîtrisent les chemins célestes aussi naturellement que nous connaissons nos villes. Cette idée trouve un écho dans le Coran, notamment dans le verset 7 de la sourate Adh-Dhariyat : « Par les cieux contenant des voies. » Ces voies, selon les enseignements islamiques, ne sont pas de simples métaphores, mais des passages réels menant à d’autres dimensions ou royaumes.

Une figure spirituelle éminente, a un jour déclaré : « Je connais plus de voies dans le ciel que sur la Terre. » Cette affirmation ouvre une perspective fascinante sur les voyages intergalactiques ou interdimensionnels dans l’Islam. Les récits islamiques regorgent d’exemples d’anges voyageant entre les cieux et la Terre. L’ange Gabriel, par exemple, est descendu pour transmettre la révélation au Prophète Muhammad (que la paix soit sur lui), tandis que l’ange de la mort vient chercher les âmes des défunts. Harut et Marut, deux autres anges, sont également descendus des cieux pour accomplir une mission spécifique.

Une anecdote rapportée dans les traditions islamiques illustre cette idée de manière frappante. Un jour, alors que le Prophète Muhammad (que la paix soit sur lui) était en compagnie de l’ange Gabriel, une porte céleste s’est ouverte. Gabriel a alors annoncé : « Aujourd’hui, une porte s’est ouverte dans le ciel qui n’avait jamais été ouverte auparavant. » Un ange inconnu est descendu, saluant le Prophète et lui apportant une révélation unique. Cet épisode souligne l’existence de portails – ou voies célestes – reliant différents mondes.

Dans la sourate As-Sajdah (32:5), le Coran évoque une période de temps équivalant à mille années terrestres, tandis que la sourate Al-Ma'arij (70:4) mentionne une durée de 50 000 ans. Ces versets, souvent interprétés à travers le prisme de la physique moderne, suggèrent l’existence de raccourcis spatio-temporels. En effet, les anges pourraient utiliser des « trous de ver », ces structures théoriques prédites par la relativité générale d’Einstein, qui relient deux points distants de l’espace-temps. Ces passages permettraient de parcourir des distances astronomiques en un temps record, voire instantanément.

Le voyage nocturne du Prophète Muhammad (que la paix soit sur lui), connu sous le nom de Miraj, en est une illustration parfaite. En une seule nuit, le Prophète a traversé les sept cieux, rencontré des prophètes, contemplé les paradis et les enfers, et finalement atteint la présence divine. Ce récit, souvent considéré comme une preuve des voyages interdimensionnels dans l’Islam, trouve une résonance particulière avec les théories modernes sur les trous de ver et la dilatation du temps.

Enfin, la création de l’univers, telle que décrite dans le Coran, offre une perspective étonnamment proche des découvertes scientifiques actuelles. Le verset 30 de la sourate Al-Anbiya affirme : « Les cieux et la Terre étaient cousus ensemble, puis Nous les avons décousus. » Cette image évoque le Big Bang, cette explosion initiale qui a donné naissance à l’univers il y a environ 13,8 milliards d’années. De même, le verset 7 de la sourate Hud rappelle que « Son trône était sur les eaux » au moment de la création, une notion qui trouve des parallèles dans les théories cosmologiques modernes.

En résumé , comme l’a souligné Mame Cheikh Ahmed Tidiane Sy, l’homme est un être à la fois terrestre et céleste, capable de transcender les limites du monde matériel. Les enseignements islamiques, enrichis par les découvertes scientifiques, nous invitent à explorer ces dimensions invisibles et à repenser notre place dans l’univers. Les voies célestes, les portails interdimensionnels et les voyages spirituels ne sont pas de simples légendes, mais des réalités qui nous poussent à élargir notre compréhension du cosmos et de notre propre existence.

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