Moi qui ai un peu peiné à trouver une réponse qui me satisfit, je me suis longtemps contenté de l’exhortation qui fut donnée au prophète David : « Agissez en guise de reconnaissance ! »
Nous devons tous opérer un choix, celui d'adorer Dieu comme Il le veut, ou bien de l’adorer comme nous, nous le voulons. L'inconnu de la nation sénégalaise, Seydil Hadj Malick SY, n'aimait-il pas à répondre quand on lui demandait s'il s'adonnait aux cultes pour pouvoir bénéficier des "délices" du paradis, l'homme rétorquait toujours en disant que ces "délices" existent déjà ici-bas.
Et l'homme à la djellaba de renchérir, en précisant que le paradis tout comme l'enfer ne sont autre choses que des créatures, comme nous d'ailleurs ; donc c'est leur créateur que nous devons vénérer.
C'est pourquoi « il faut rénover les méthodes de pratiques religieuses. Parce que pour pratiquer sa religion, il faut nécessairement la vénérer et il est naturellement hors de doute qu'on ne peut vénérer que ce que l'on connait à fond. D'autre part, pour aimer sa religion, il faut absolument avoir une connaissance approfondie de ses prescriptions ».
Malheureusement, aujourd’hui vous vous étonnerez des réponses que vous allez avoir quand vous interrogerez les gens sur le pourquoi ils sont adeptes d’une telle ou telle autre religion. On ne croit que par pur suivisme, sans savoir au fond le sens et/ou la quintessence des cultes auxquelles nous nous adonnons. Et si la religion ne devient plus qu’un objet de réconfort pour dissiper les peines, adieu la Sacralité.
Ràbihatoul Adawi semblait comprendre le secret de la chose ; ainsi elle s'adressait au Ciel en Lui disant : « Seigneur, épargne-moi de Ton enfer aussi bien que de Ton paradis, c'est Toi, Créateur de ces derniers que je désire ».
Par Mame Cheikh BA