La notion de l'expansion de l'univers est très récente. Elle date du vingtième siècle seulement. Les anciennes civilisations n'avaient aucun moyen de constater l'existence d'un tel phénomène. Aussi, la question de savoir si l'univers était stationnaire ou en expansion ne s’était jamais posée. Il n’y avait aucune raison pour s’interroger sur un phénomène, dont personne n’a pu percevoir les effets. Nul n’avait de raison de s'interroger sur quelque chose qui n'existait pas. Le ciel était plutôt synonyme de ce qui est vaste, immuable et éternel. Les observations célestes de l'époque étaient surtout consacrées aux influences astrologiques qui étaient attribuées aux différents astres où seules les cinq planètes, Mercure, Vénus, Mars, Saturne et Jupiter étaient connues. Par la suite vinrent s’ajouter les constellations figurées par des personnages ou des animaux légendaires. Ce n’est que beaucoup plus tard, que les fondements de l’astronomie furent introduits, pour constituer une discipline à part entière.

En dehors des étoiles et des planètes, le ciel recelait quelques points diffus auxquels les anciens avaient donné le nom de nébuleuses. L'une d'elles située dans la Constellation d'Andromède fut décrite selon les sources occidentales, pour la première fois en 1612, par l'astronome allemand, Simon Marius, qui l'aurait comparée à "une lueur semblable à la flamme d'une chandelle, vue à travers un disque de corne". Une première pour l’astronomie occidentale. En réalité, sept siècles auparavant, dès l'année 964, l'astronome arabe Abd ar Rahman As Soufi, qui révisa le catalogue des étoiles d'Hipparque, en faisait mention dans son « Livre des étoiles fixes », en la comparant à un petit nuage, telle qu'elle apparaissait à la vue. Les deux autres nébuleuses localisées dans l'hémisphère sud auraient été découvertes par Magellan, en 1520, lors de son voyage autour du monde. Depuis, elles portent le nom de Nuages de Magellan. Là encore, il convient de rétablir la réalité, puisque plusieurs siècles avant Magellan, des astronomes arabes, qui naviguaient dans les mers du sud, tels Tamin Dari, Ibn Wahshia, Yaqût, et une fois de plus Abd ar Rahman As Soufi, avaient noté la présence des fameux "nuages" en positionnant leur emplacement. Décidément, l’Occident a parfois de ces tendance appropriatives, qui laissent le reste de l’humanité, végéter dans une ignorance surévaluée. Mais, la tendance ne date pas d’aujourd’hui, aussi, les gens y sont habitués de les voir tout revendiquer. Malgré leur découverte ancienne, la nature des nébuleuses restait mystérieuse. En 1867, un opticien américain du nom de Abbé, se basant sur les observations d'autres astronomes, dont l’allemand William Herschel, ainsi que sur les hypothèses de son compatriote, le philosophe Emmanuel Kant publiées dans son « Histoire naturelle universelle et théorie des cieux » (1755), admit que certaines nébuleuses pouvaient être situées en dehors de notre Galaxie, et constituer elles-mêmes des galaxies. Il s’agissait d’une première mondiale, car les galaxies n’avaient pas été découvertes encore. Ces prévisions s'avérèrent exactes. Elles furent confirmées par les observations menées en 1923/1924, par Edwin Hubble, grâce au télescope du Mont Wilson (Californie), avec lequel il parvint à distinguer des étoiles dans la Nébuleuse d'Andromède. Dès lors, la nébuleuse qui était vue comme une lueur, devint une galaxie. Elle porte le numéro M 31 dans le catalogue de Messier et se trouve à 2 250 000 années-lumière. Son diamètre est estimé à 110 000 années-lumière et sa masse d'environ 400 milliards de fois celle du Soleil, soit deux fois plus que la Voie Lactée, notre Galaxie. Les nuages de Magellan, furent eux aussi identifiés et classés comme des galaxies. Le Grand Nuage est éloigné de 165 000 années-lumière et aurait un diamètre de 21 000 années-lumière pour une masse de quelque 15 milliards de soleils; le Petit Nuage, dans la constellation du Toucan, « ne fait que » 10 000 années-lumière, ou cent millions de milliards de kilomètres de diamètre. Depuis, la Voie Lactée ne constitue plus à elle seule, la totalité de l'univers. Les découvertes devinrent de plus en plus nombreuses au fur et à mesure de l’amélioration des moyens de détection. L'univers s'est trouvé enrichi de milliards de galaxies, renfermant chacune plusieurs milliards d'étoiles. Sans qu’apparaissent ses limites. Comment en est-on arrivé à ces espaces incommensurables, alors que l'univers est né d'un atome primitif très dense ? Répondre à cette question c'est déjà lever une partie du voile d'un des grands mystères de la Création.

La théorie qui a cours actuellement est que toutes les galaxies s'éloignent les unes des autres, dans un mouvement d'expansion ayant débuté juste après le big bang. Malgré leur vitesse vertigineuse, seule l'énorme distance empêche de percevoir leur fuite. Pour détecter l'expansion, les spécialistes ont eu recours à l'effet Doppler qui énonce que lorsqu'une source sonore se rapproche d'un observateur, sa longueur d'onde diminue alors que sa fréquence augmente. Par contre, en s'éloignant, c'est le contraire qui se produit. Ce principe fort simple fut étendu aux ondes électromagnétiques qui voyagent à la vitesse de la lumière. Après la classification des galaxies en 1926, Hubble utilisa l'effet Doppler pour ses expériences. Les résultats auxquels il était parvenu en 1929 furent assez surprenants et en tous cas imprévisibles, en dépit des découvertes de l'Abbé Lemaitre. En effet, à quelques exceptions près, toutes les galaxies observées présentaient un décalage vers le rouge, impliquant que leur longueur d'onde augmentait, et que par conséquent elles s'éloignaient du globe terrestre. De plus, le décalage était proportionnel à la distance, suggérant que la fuite était d'autant plus rapide que les galaxies étaient loin. Bien sûr, le mouvement de fuite ne signifie nullement que la Terre constitue le centre de l'univers. Pour vulgariser le phénomène, les astronomes ont l'habitude de présenter l'univers sous forme de ballon parsemé de taches. Au fur et à mesure que le ballon est gonflé, il augmente de volume et chacune des taches s'éloigne de toutes les autres. Un observateur d'une galaxie donnée verrait les autres galaxies s'éloigner de lui dans le cadre de l'expansion de l'univers. Hubble a calculé la vitesse de récession, constatant une proportionnalité évidente entre la vitesse d'éloignement et la distance de la galaxie. Lors de ses premières estimations, il évalua la vitesse d'éloignement ou « constante de Hubble » à 170 kilomètres par seconde et par million d'années-lumière. Cela signifiait qu'une galaxie distante d'un million d'années-lumière de la Terre, s'éloignait à une vitesse de 170 kilomètres par seconde. Cette méthode trouvait à se justifier tant que le rayon de l'univers était estimé à quelques dizaines ou quelques centaines de millions d'années-lumière. Mais lorsqu'il devint évident qu'il pouvait atteindre des milliards d'années-lumière, Hubble dut diminuer sa constante afin de ne pas enfreindre la sacro-sainte théorie de la relativité d'Einstein qui postule que la vitesse de la lumière est une vitesse limite dans l'univers. En effet, avec les premières estimations, Hubble devait attribuer une vitesse de 850 000 kilomètres à la seconde pour une galaxie située à 5 milliards d'années-lumière. Au fur et à mesure, que les astrophysiciens prenaient conscience de l’immensité de l’univers, cette fameuse constante n’a cessé de diminuer. Le phénomène connu sous le nom red shift ou décalage vers le rouge, permet théoriquement d’évaluer la distance des étoiles par rapport à la Terre, mais aussi leur vitesse d’éloignement. Actuellement l’horizon visible de l’univers est situé à près de 14 milliards d’années-lumière. Quant à ses véritables dimensions, nul n’en n’a la moindre idée, aussi les spéculations vont bon train. Il va sans dire que personne n'a pu deviner que l'univers était en expansion, avant que les observations ne deviennent possibles grâce à des instruments modernes. Encore fallait-il édifier une théorie et la mettre à l'épreuve de la réalité, car malgré tout, d'autres spécialistes, isolés il est vrai, persistaient à soutenir que l'univers est statique et que le rougeoiement de la lumière est dû à d'autres causes qu'à l'augmentation de la longueur d'onde.

Pourtant c'est ce même phénomène qui est décrit par le Coran, depuis l'avènement de l'Islam, alors que les hommes n'avaient aucune idée de son existence. Les gens du moyen âge pouvaient-ils connaître l'expansion de l'univers tandis que l'humanité était plongée dans l'obscurantisme ? C’est donc le plus logiquement possible que ce mouvement est resté méconnu jusqu’au 20ème siècle. Nombre de savants célèbres ignorèrent complètement cette expansion ; parmi eux, il faut citer les physiciens Max Planck et Niels Bohr, spécialistes de l'astronomie et prix Nobel de physique, mais surtout Einstein, un des plus fertiles cerveaux et autre prix Nobel, qui, après avoir énoncé sa théorie de la Relativité Générale à pris en 1917 comme modèle, un univers statique sans expansion. Il était en contradiction avec la réalité, mais surtout avec les données coraniques. Des années plus tard il devait reconnaître son erreur et entreprit de corriger le tir en déclarant qu’il s’agissait de la plus grande erreur de sa vie. Il aurait dû pourtant savoir, qu’à partir du moment où le Coran Sacré s’est prononcé sur ce sujet, ou n’importe quel autre, nul être au monde, quels que soient ses titres, ne pouvait se permettre de le remettre en cause, sans y perdre de sa notoriété.

Après la naissance de l'univers, à partir de l'atome primitif, le Coran aborde l'étape de l'expansion ainsi que le révèle le passage suivant : « Nous avons conçu le ciel et Nous l'étendons (dans l’espace). » (Coran 51.47). La formule : « Nous l'étendons », signifie : « Nous le rendons plus vaste, Nous lui donnons un volume plus grand. » Voici ce que dit Maurice Bucaille à ce sujet : « Ce qui a été traduit par : « Nous l'étendons », est le participe présent de « musieûna » du verbe « awsaea » qui signifie : élargir, étendre, rendre plus vaste, plus spacieux. Il ajoute : « Certains traducteurs, incapables de saisir le sens donnent des significations qui me paraissent erronées, comme : «Nous sommes pleins de largesse. » (R. Blachère). D'autres auteurs devinent la signification mais n'osent pas se prononcer, ainsi Hamidullah dans sa traduction du Coran parle d'élargissement du ciel, de l'espace, mais avec un point d'interrogation. Il en est enfin qui, s'entourant pour leurs commentaires, d'avis scientifiques autorisés donnent la signification rapportée ici. Tel est le cas des commentaires du Muntakhab édité par le Conseil Suprême des Affaires Islamiques du Caire. Ils évoquent sans la moindre ambigüité l'expansion de l'univers. »Blachère n'est pas seul à donner une traduction inexacte. Kasimirski écrit quant à lui : « Nous avons bâti le ciel avec nos mains et certes, Nous le fîmes à Notre aise », déformant notoirement le sens. Il en est de même pour Savary et d’autres orientalistes. Mais il n'est pas nécessaire de s'attarder plus longtemps sur les déviations de certains auteurs déjà catalogués. Le plus important est de constater la parfaite similitude existant entre le Coran Sacré et ce qu'il y a de plus fondé dans le domaine scientifique. Cela suffit à l'entendement et à la raison

Source : Les milles vérités du Coran

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Last modified on mardi, 25 mai 2021 20:46
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